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So WhAt ??

Dés lors que, 

        en France, comme  ailleurs, l’Art est devenue cette chose précieuse enfermée dans les musées, détachée du monde, du peuple, dé-fonctionnalisée, objectivée, et que la musique subventionnée ne survit plus que dans le cadre des rituels de la bourgeoisie, et dés lors que la rue et l’espace public sont livrés au chaos des défonçages de béton, à l’invasion intempestive et omniprésente de la publicité et de la marchandise…

 

Dés lors que,

        le Politique a pris en charge la culture pour l’isoler du peuple, et que de nombreux artistes, pour se présenter, ont pris le pli forcé d’employer des mots compliqués pour décrire des démarches, des concepts, sans lesquels leurs expressions ne sauraient avoir une quelconque valeur intelligible, et dés lors qu'il semble que l’Homo Sapiens du XXIeme siècle, plus que jamais, nécessite les mots pour mesurer l’émotion, le jugement pour valider la sensation, la valeur marchande pour établir la valeur artistique...

 

 Dés lors que, 

        L’artiste est réduit à un produit marketing, un alignement de superlatifs mystérieux et fascinants, qui ont tous trait à l’espace intersidéral ou à l’émotionnalisme génial, à la démarche singulière, superlatifs qui vont s’échouer dans le bla-bla des piles de dossiers de subvention grattés frénétiquement pour survivre...

 

Dés lors que, 

        l’artiste, pour survivre, se tartine des tartines de lui-même à la troisième personne…

                                                                                                                                           Voici mon auto-présentation...

Je suis Yoram Rosilio, 

      Je suis un activiste sonore qui lutte pour rendre au son, et plus particulièrement à la science humaine qui l’organise, et que l’on nomme musique, la place et la fonction que j’estime lui revenir depuis la nuit des temps dans l’humanité : Un phénomène physique acoustique que l’homme conscientise, appréhende, organise et use comme d’un outil qui raconte l’énergie du monde, qui appelle les esprits, raffermie les liens entre les consciences, conjugue avec les interrogations mystiques, transcende, transporte, mobilise l’esprit, conjure l’égoïsme, fait danser, enflamme, vers les territoires psychiques de la liberté et de la vie.

      Nomadisant plus ou moins à droite à gauche, je reviens régulièrement sur Paris faire claquer les cordes de ma contrebasse.

Ces cordes sont tressées de pur-boyaux de chèvres marocaines du Souss, la région de mes aïeux. Ces chèvres ne se nourrissent presque que des fruits de l’Arganier, arbre traditionnellement mystique et sacré, endémique du sud Marocain, au fruit sec et dont l’amande produit une huile âpre aux vertus magiques et thérapeutiques. Cette transformation de l’instrument, je l’ai mise en place en 2007 déjà,  avec le soutien de mon ami et Maître Gnaoua Maalam Seddick Laarch

      A la tête de mon orchestre l'Anti RubBer brAiN fAct0rY ou au sein de mon sextet Tikkun, j’invente et expérimente de nouvelles formes de collaboration sonore, de composition collective, grâce à ce que j’appelle des occi (outils de composition collective instantanée). Je mets en place de nouvelles méthodes d’improvisation collective et d’orchestration mouvante faite d’outils sonores évolutifs et à la libre disposition des musiciens. Pour se faire j’ai élaboré de nouvelles techniques d’écriture, inventant une grammaire et des vocabulaires précis et spéciaux, se concrétisant dans la réalisation de modes de jeux qui puisent à la fois dans les matériaux traditionnels et dans les techniques contemporaines, s’inspirant des situations relationnelles et organisationnelles humaines et naturelles du Grand Théâtre de la Vie. 

      J’ai inventé le concept de Free Experimental Traditional Music : inspirée de la démarche fondamentale du free jazz des années 60, cette démarche consiste à explorer précisément les codes, les usages, les raisons, les significations, les inflexions des musiques traditionnelles -populaires ou savantes- et tenter de les intégrer, puis de les transcender, de s’en libérer et de les projeter sur l’écran de nos consciences sonores actuelles, pour expérimenter et « experiencer » l’univers de nos ancêtres et celui que nous léguerons. Nous sommes un Jalon. 

      C’est une alchimie. Nous travaillons la roche brute pour essayer d’en extraire les pépites de métal pures, et recréer des alliages immatériels, les essences qui nous constituent.

      L’éducation reçue dans mon enfance, mes traditions familiales comme mes nombreux voyages de recherches m’ont confrontés aux Rituels de différentes traditions, et de toutes qualités et dimensions. J’en ai développé une connaissance approfondie, que ce soit les rituels du Judaïsme ou ceux des Soufismes Nord-Africains, ou bien encore ceux de certains syncrétismes christiano-amerindiens, je les ai pratiqué dans ma chair et dans mon âme. Je me suis par ailleurs intéressé via mes lectures et mes recherches aux mystiques et pratiques rituelles africaines, asiatiques, européennes et j'inscris dans ma pratique musicale quotidienne et artistique cette dimension symbolique, fantastique, magique, thérapeutique du Son et de l’expérience Humaine.  

 

                                                                                                                                                                                                   Yoram ROSILIO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Juste pour rire : 

(Petit texte pour être dans l'air du temps...)

Comme chaque particule qui vibre à sa propre fréquence, 

Yoram Rosilio se situe entre le sable brûlant des pourpres et l’anjolée de la brémure des choses. 

Tel un acrobate de l’éternité, il sublime l’extase celeste dans une emphase sacrificielle du sensible, épanouit la lumière hors de son aura et torche la lune enflammée de son regard d’artiste libre, mais conscient du monde qui l’entoure. 

Chacune de ses interventions pénètre la conscience inanimée de l’invisible et de l’indicible… Tel l’écorcheur du soleil pourpre d’un ciel fané, il fait pâlir les extrêmes, purge les profondeurs, illumine l’immense.

Né d’un père chauve et d’une mère vraiment sympa, il a, tout au long de son parcours pioché dans l’univers des plus grands, sans toutefois s’en revendiquer complètement ni s’en cacher, sachant tirer profit de la substantifique moelle de couille de yak que forment ses oreilles qui pendent dans l’infini du monde sonore de l’humanité. 

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